Marche soutenue – Ambierle

Randonnée au départ d’Ambierle ce mardi 29 octobre 2024.

Levés aux aurores blêmes, c’est dans les lambeaux de brume matutinale évanescente que nous rejoignons nos amis à Charlieu avant de rejoindre notre point de départ à Ambierle.

Ben voyons, c’est en piémont au nord du massif de la Madeleine !

Effectivement, c’est une destination quelque peu délaissée et pourtant, elle recèle des trésors touristiques.

Equipés, sacs à puces sur le dos, accompagnés par un soleil bienfaiteur, nos gambettes, telles des bielles de locomotives à vapeur bien huilées, s’en donnent à cœur joie, foulant avidement des chemins herbeux ou caillouteux au gré des grimpettes, replats et descentes, bordés de haies ou sous les frondaisons des arbres.

Quel bonheur ce chatoiement de couleurs automnales, le mordoré des vignes, le vert soutenu des résineux et ce soleil s’infiltrant au travers des feuillus en cours d’épilation.

Quelle quiétude de fouler les feuilles mortes dans ce crissement cher à nos oreilles d’enfants et d’observer quelques traces de chevreuils autour des rares flaques d’eau.

Que du bonheur et nous devons remercier nos animateurs, Alain et Miguel, de nous avoir concocté un circuit de rêve hors des sentiers battus en montant par Trévelins, La Sentinelle, Les Servajeans, Les Raynauds, Les Briérat avec casse-croûte à la Croix du Sud puis descente par Les Reynauds, Pierrefitte, Les Jacquets, La Ranche et un temps d’arrêt au calvaire des Jaunards au-dessus d’Ambierle.

Au gré du circuit, nous avons observé de superbes bâtisses, de belles propriétés et partout un bocage entretenu avec des vues plongeantes magnifiques sur la vallée du Roannais et les confins des Echarmeaux.

Surprise au détour d’un chemin, deux admirables chevaux d’un haras local et une curiosité : un Araucaria, identifié par notre maître de culture Alain, variété de conifère surnommée le désespoir des singes car recouverte d’aiguilles.

Les pauvres mais que dire des observateurs de la feuille à l’envers ne pouvant s’abriter dessous… c’est vraiment le supplice de la planche de fakir.

Avant de repartir, une visite rapide de l’église de l’ex-abbaye bénédictine à la toiture de tuiles vernissées selon la mode bourguignonne et son retable de la Passion, chef-d’œuvre du XV° siècle, polyptyque en trois parties richement décorées.

Mais déjà, le soleil déclinant, la fraicheur se fait sentir et des bribes de voiles de brume s’insinuent en fond de vallée annonçant la quiétude du repos nocturne. Nous devons penser au retour.

Magnifique journée ensoleillée, superbe parcours à refaire ultérieurement pour les absents.

Et merci aux animateurs toujours fidèles au poste.

Roland, le scribe de service.

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